106 JOURS en terre Américaine, qui je l’espère n’en sont que le début…

L’Argentine, première terre d’accueil pour ce …4ème périple.

Un doux pays  où les argentins s’enivrent  sans modération à se laisser porter au son du tango, du Cuarteto ou encore de la chacarera.  Tu ne sais pas danser me dit-on ? « Ici personne ne sait danser, on se laisse juste aller...Ferme les yeux et laisse ton corps bouger »!
Un doux pays où résonne aussi  la cumbia, le reggaeton, le folklore, bref, en Argentine tu ne restes pas assis sur ta chaise, tu te bouges les fesses !

Je suis partis en Argentine, un PVT en poche, pour y prendre l’air.Rien de telle qu’une première étape où l’aire y est bonne…tadam : Buenos Aires !! Puis, le printemps arrive, la chaleur monte,  Buenos aires est une très jolie ville mais en reste néanmoins une ville assez isolée, il faut au moins 10 heures de route pour aller à la rivière ou à la montagne !  Whaaaaa, trop loin pour la fausse citadine que je suis!!

Je prends mon sac en direction de Cordoba (2ème plus grande ville d’Argentine). La ville n’est pas ouff mais les Cordobes sont uniques !! Des blagues, des blagues et encore des blagues, le Cordobes a le sens de l’humour, il aime faire rire, il a son langage particulier : il coupe tous les mots et en invente d’autres. .J’ai encore du mal à les comprendre quand ils parlent « entres eux »…
 Via un site internet, je trouve la maison du bonheur, nous sommes 7, c’est le « paradiso », comme dirait Daniel un des fameux colocs. On y danse beaucoup, on y boit du fernet/coca, on y partage du maté, on est solidaire des uns des autres. Bref, j’y rencontre une jolie famille qui m’a accueillie les bras et le cœur grand ouvert.
A Cordoba, j’y travaille comme serveuse dans un café/restaurant la befana. C’est l’occasion de me frotter aux conditions pas si facile de travail…beaucoup d’heures de taf, beaucoup de travail aussi et …beaucoup d’argents ??…aah nan par contre ça tu oublies !! De très chouettes rencontres : mes collègues et des clients au top du top. Je sais maintenant faire des cafés avec la super machine, faire monter le lait en mousse, ouvrir une bouteille de vin avec classe, rembarrer les clients reloux avec diplomatie pour qu’ils restent toujours clients, faire des glaces sans casser le cône et à garder le sourire et une certaine amabilité avec les clients les plus chiants et grotesques !! Pendant mes jours de libre, je visite la région : des montagnes, des jolies rivières.

Mais…j’ai envie de voir la mer !! La mer la plus proche se trouve au Chili !!  Caprice ou pas.. !? je décide de poursuivre le chemin, je laisse les ami.es rencontrés ici et reprend mon sac à dos..Ouille, mes épaules ne sont plus habituées au voyage..

Mendoza, ville étape avant de traverser la frontière.Située au cœur du vignoble argentin et à quelques pas où commence la Cordillère des Andes, Mendoza est idéale pour gouter au vin et se balader à vélo dans les vignes. De fortes pluies, beaucoup de vent ont provoqués un glissement de terrain :La route 7, unique route qui traverse la Cordillère des Andes et qui permet le passage jusqu’au Chili est bloquée. Non, mon bus ne partira pas ..J’ai de la chance, je suis dans un chouette endroit, j’aurais pu être coincée comme d’autres au milieu de la Cordillère..Les infos climatiques à propos du Chili et de Valparaiso où je souhaite me rendre ne sont pas au top..Une grosse tempête, de fortes vagues. J’ai comme l’impression que les chiliens ne veulent pas de moi..Dois-je écouter tous ces signes et rester du côté argentin ?